


« Nous devons dépasser cette division entre nature et culture et reconnaître qu’en fait, les humains et la culture humaine font partie intégrante de la nature. »
Tom Rowell, Palais de Tokyo
Arrière-plan
Les activités commerciales ont un impact sur la Nature, comme l’ont démontré de nombreux rapports, y compris ceux de la Taskforce on Nature-related Financial Disclosure (Mission pour l’évaluation et la transparence des risques financiers liés à la nature) et du WWF Living Planet (Rapport Planète Vivante 2024). L’accord de Paris de 2015, ainsi que le Global Biodiversity Framework (Cadre mondial de la biodiversité) ont tous deux établi l’année 2030 comme « échéance critique » pour garantir une Terre vivable si les objectifs fixés sont atteints. Pourtant, 6 des 9 limites planétaires ont été franchies.
Contexte
Les activités commerciales ont un impact sur la Nature, comme l’ont démontré de nombreux rapports, y compris ceux de la Taskforce on Nature-related Financial Disclosure (Mission pour l’évaluation et la transparence des risques financiers liés à la nature) et du WWF Living Planet (Rapport Planète Vivante 2024). L’accord de Paris de 2015, ainsi que le Global Biodiversity Framework (Cadre mondial de la biodiversité) ont tous deux établi l’année 2030 comme « échéance critique » pour garantir une Terre vivable si les objectifs fixés sont atteints. Pourtant, 6 des 9 limites planétaires ont été franchies, et 5 des 26 points de basculement dans le système climatique sont actuellement menacés, entraînant des changements irréversibles. Cela signifie qu’au-delà de ces limites, les systèmes terrestres pourraient ne plus avoir la capacité de s’autoréguler de façon équilibrée et saine.
En parallèle, il devient de plus en plus clair qu’il est impossible de gérer une activité commerciale sans prendre en compte la Nature. En effet, les entreprises dépendent des services écosystémiques pour fonctionner. Paradoxalement, les activités de ces entreprises ont pourtant un impact négatif sur les écosystèmes et la biodiversité dont elles ont besoin pour fonctionner. Le point essentiel à retenir est que la Nature est l'une des principales parties prenantes de l'entreprise.
L’importance croissante de reconnaître que la Nature et les entreprises ne sont pas séparées se reflète dans le recours croissant des investisseurs aux mécanismes de reporting et de divulgation des données environnementales, sociales et de gouvernance d’entreprise (ESG). Elle se manifeste également dans l’émergence d’obligations de rendre compte des informations liées au climat et à la Nature dans diverses régions (voir la CSRD de l’UE, la règle finale 1 de la SEC des États-Unis et les politiques financières ESG sur le continent africain).
En réponse à ces facteurs de motivation et à d’autres, des dirigeants innovants ont pris la décision de formaliser le rôle de la Nature dans leurs entreprises. Notre recherche et notre Toolkit documentent différentes organisations, mettant en valeur chaque histoire. Chacune a sa propre motivation pour intégrer la Nature en entreprise. Généralement, c'est par soucis concernant l’état du monde, ainsi que par enthousiasme quant aux avantages que la Nature en tant que partie prenante peut apporter. De même, chaque entreprise a une compréhension différente de la Nature et une manière unique de formaliser sa voix. Néanmoins, notre analyse de cas a identifié quatre modèles uniques pour formaliser la Nature en tant que partie prenante : la Nature comme Inspiration, la Nature Conseillère, la Nature Administratrice, et la Nature Actionnaire. Ces quatre modèles aident à fournir une base conceptuelle pour appréhender une gouvernance inclusive de la Nature.
Les entreprises sont particulièrement bien placées pour faire face aux crises environnementales et explorer des solutions, car elles sont des foyers de réflexion créative, de solutions innovantes et d’idées révolutionnaires. Nous espérons que ce projet vous incitera à envisager de nouveaux rôles pour la Nature dans votre entreprise et qu’il vous fournira des outils pratiques pour y parvenir.